La diagonale des fous

Une nouvelle fois, l’été 2021 aura été un beau moment de vanlife. Ne pouvant/voulant pas trop sortir de France, nous ferons avec… Et apparemment nous n’avons pas fait les choses à moitié.

Nous n’avions pas d’itinéraire précis, mais des envies et des rendez vous à honorer. Le nom de cette aventure est venu très naturellement en regardant le parcours que nous avions réalisé sur la carte. Une belle grosse diagonale entre la Méditerranée et la Bretagne.

Bilan de l’opération : 5530km, c’est notre plus long périple depuis l’acquisition d’Arno’. Même les années où la route nous a emportés vers les pays de l’Est, nous étions en-deça en distance parcourue (récits à retrouver ICI, LA ou encore PAR LA).

22 nuitées dans le van, c’est aussi un beau score. A deux ou à quatre, c’est toujours autant de plaisir que de vivre cette vie de « nomades ».

Au pied, pas bouger !

La présence de SixA (notre petit toutou) sur ce long périple n’a en rien perturbé les choses. Elle est calme, aime être avec ses maitres et veut des papouilles à longueur de temps… Du coup, c’était presque trop simple et vraiment très agréable.

Et pourquoi un parcours aussi… tortueux ?

Comme nous le disions plus haut, nous n’avions pas vraiment d’impératifs pour ces vacances, mais des envies… et il s’avère que nos envies, cette année, ne permettaient pas de faire une boucle. Nos enfants étant avec les grands-parents en Bretagne sur les premières semaines de l’été, il fallait bien les retrouver à un moment… Mais nous en avons profité pour faire un peu de montagne avant. Pour la suite, l’idée de faire des visites vers La Rochelle faisait son chemin, une traversée du massif central en compagnie d’amis revenant de Bordeaux aussi. Un anniversaire dans le sud nous ferait passer par Toulon. Un peu de montagne pour le retour. Et hop, le chemin est presque tracé. Ne reste plus qu’à prendre la route.

La tête dans les montagnes.

C’est parti, premier jour de notre voyage, nous allons retrouver un ami dans le secteur de Briançon pour profiter de quelques jours sur les via ferratas du coin.

Un véritable régale avec pas moins de dix via ferrata au planning pour le groupe de trois que nous étions.

Pour les curieux, la lecture de cette aventure est possible sur Des vias comme s’il en pleuvait !

Un peu plus près des enfants…

On ne va pas se mentir, il était temps de retrouver nos enfants en Bretagne… On ne va pas se mentir, non plus, en mettant trois jours pour le faire depuis Saint-Etienne, on ne s’est pas vraiment pressés.

C’est ainsi que nous avons passé un très bon moment dans le massif du Pilat et sur la via des Gorges de l’Enfer à Planfoy.

c’est aussi dans ce cadre magnifique que nous utilisons pour la première fois notre sac à feu.

Explication complète de ce qu’est cette bestiole en allant sur notre article Au coin du feu.

La route se poursuit, chemin faisant, nous voici au milieu des champs non loin de Châteauneuf sur Cher. Nous aurions préféré un spot au bord du cher, mais avec l’été, les moustiques sont trop nombreux… rabattons-nous sur un beau et vaste champ sur la commune de Serruelles.

Après quelques heures de route, nous croisons à nouveau notre trajet habituel Franche Comté/Bretagne peu de temps avant Le Mans. Nous irons tout de même prendre encore un peu de temps pour nous à Iffendic pour visiter la Chambre au Loup. Un magnifique vallon affublé d’une improbable via ferrata.

Et les enfants alors ?

C’est bon, il ne sont pas en reste. En compagnie de leur grand-parents chéris… Ce ne sont pas nos balades, promenades et autres escalades favorite squi vont leur manquer.

Mais bon, nous resterons quelques jours dans la famille, ce qui nous permettra de faire des balades, de visiter des amis et de découvrir de chouettes paysages.

Au détour d’une balade, nous avons également fait la découverte du Fort de La Latte. C’est beau, c’est grand…

Magnifiquement restauré, ce château situé à deux pas du Cap Frehel a servi de décors à plusieurs films. Les premières traces de construction remonteraient à 1340. Idéalement placé sur un éperon rocheux, sa position en a fait un atout dans la protection des communications maritimes entre Saint Malo et les Iles anglo-normandes. Nous étions déjà passés au Cap l’été précédant (à lire ici C’est chaud la Bretagne) mais n’avions pas poussé le chemin jusqu’au fort (lien internet en bas de page)…

Tu as pris le sel ?

Après quelques bons moments en famille, nous reprenons la route tous ensemble. Le chemin vers La Rochelle nous fera passer par le Golf du Morbihan où nous passerons une nuit à Saint Armel en profitant (depuis la rue) d’un bal populaire pas trop fréquenté (ni la rue, ni le site du bal)…


J’avais très envie de visiter Guérande, les salines et la culture du sel… je crois que ce n’était pas le bon jour pour prendre du temps autour du grain de sel (lien internet en bas de page).


Petit passage obligé par Saint Nazaire avec ses anciennes installations pour sous-marins, le vieux Mole à côté duquel nous mangerons, son monument hommage aux esclaves, sa zone portuaire et son pont enjambant la Loire.


En direction de Boyard.

Nous avions déjà fait un petit texte sur la visite du Fort Boyard, car oui, nous sommes allés faire le tour du monument mythique. Un récit à retrouver sur Sors, sors, sors!

Comme nous aimons vraiment partager avec vous nos aventures, voici tout de même une courte sélection de photos.

Durant notre visite, nous avons eu l’occasion de marcher au milieu des élevages d’huitres sur la pointe de la Fumée menant au Fort Enet. Nous avions discrètement ramassé quelques coquilles (non vides) sur les amoncellements laissés par les mytiliculteurs et ostréiculteurs. Pour info, ce n’est pas interdit de ramasser, si vous ne prenez pas sur les poches des éleveurs. Il faut que cela soit à même le sol, sur des regroupements naturels dus aux marées.

Du coup, le soir, en quittant Oléron, petit arrêt chez un revendeur local au doux nom de L’Huitre des 2 Îles, à gauche en quittant Oléron avant le pont (Voici le lien ICI). Il était 19h00 passé, toutes les petites échoppes étaient déjà fermées… mais là, nous avons eu conseils, bon produits, boissons du pays et un peu d’eau pour notre réserve en jerrican. Nous repartirons de là avec des moules à faire le soir au spotnight.

Un repas digne d’un gastronomique !

Qui a dit que les repas en Van ne sont pas succulents ? Malgré la rusticité de notre équipement, nous arrivons tout de même à nous faire plaisir. Ce soir ce sera huîtres pêchées par nous-mêmes, moules aux échalotes, riz et bon vin du pays…

La Rochelle, cité belle et rebelle

Ce n’est pas une citation de nous, mais un extrait « piqué » sur le site Gîte de France. Ce n’est pas pour autant que c’est faux. La belle partage son histoire de la mer à travers son vieux port et son port de plaisance moderne… l’un des plus grands de France. Nous en aurons même profité pour faire du bateau-bus (avec le chien).

Le gros bateau !

En quittant La Rochelle, nous en profitons pour faire un coucou à Hermione, ce bateau école réplique du géant des mers disparu en 1793. La visite est payante, nous ferons le tour au loin, mais le spectacle est déjà au rendez vous.

Restons groupir !

La suite de la balade se fera en groupe. Des amis remontent de Bordeaux en direction de la Franche-Comté, nous traversons la France en direction de Toulon… Il doit bien y avoir quelque-chose à faire en commun.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à côté d’Angoulême, sur l’aire d’accueil d’un Nuciculteur. Ouais… un nuciculteur, c’est un producteur de noix (ça marque des points, de placer ce mot, les soirs de réveillon en famille…). C’est un arrêt France Passion qui s’offre à nous. Dommage que le propriétaire ne soit pas présent ce soir là pour nous montrer ses récoltes. et ses productions (Pour ceux qui voudraient aller plus loin dans la rencontre, le lien est ICI).

Nous n’avons pas forcément l’habitude de voyager en groupe ou de bivouaquer dans des zones où il y a trop de monde. Après notre expérience de co-habitation voiture/van dans le briançonnais, voici le convoi de voyageurs.

Nous profiterons de l’occasion pour visiter le vallon des Eaux Claires… et son site d’escalade.

A nouveau c’est un très beau coin de forêt qui nous accueille pour la nuit, apéro enivré, repas frugal et jeux dans les bois pour les enfants. La lumière au coucher du soleil était splendide. Nous en profitions aussi pour sortir la douche solaire… Et parce que ça fait grand bien à la tombée de la nuit, nous allumons un petit feu de camp.

Direction le massif central.

Il est temps de poursuivre la route, nous décidons de suivre la direction de Clermont-Ferrand dans l’optique de monter au Puy de Dôme… en train crémaillère ou à pied, ce n’est pas encore arrêté. En chemin, la pause déjeuner se fera à côté du musée du papier du Got (le lien ICI).

La nuit arrivant vite, il faut se trouver un petit coin de paradis pour poser notre campement. L’avantage en Van, c’est qu’il n’y a pas besoin d’équipement particulier pour cela.. un carrefour perdu au milieu des champs suffira amplement. C’est ce que nous arriverons à trouver en nous écartant légèrement de la D941 vers Pontaumur.

C’est courant pour nous, de nous arrêter comme cela au bord d’un chemin de champ… un peu moins pour nos compagnons d’aventure. Mais on s’y fait vite et la douceur de l’endroit laisse envisager un nouvel apéro enivré… un repas frugal… des jeux dans les champs pour les enfants… Enfin la vie quoi !

Un peu plus près des étoiles.

Nous y voici, le Puy de Dôme est devant nous. Du haut de ses 1465m, il s’agit du plus haut sommet de la chaine des Puys. Deux groupes se forment. Sophie et Virginie iront avec SixA au sommet à pied. Le reste de la troupe prendra le train à crémaillère pour effectuer l’ascension.

Une fois en haut, les curiosités ne manquent pas. Des vestiges gallo-romains sont en restauration. La flore est presque inexistante, seuls l’herbe résiste aux assauts d’un temps très changeant et des conditions hivernales rudes. Mais l’endroit est magnifique et cet air de décollage de parapente nous permettra de contempler le paysage durant notre repas.

Une parenthèse qui fait du bien.

La route nous attend, il est temps de se mettre en mouvement en direction du puy en Velay où nous voudrions nous essayer à une via ferrata en groupe.

Sur la route, le besoin de ravitaillement en eau et en vivres se faisant sentir, nous nous arrêtons au bord de la N102 vers le cimetière de La Chomette. Les cimetières, un plan très efficace pour faire le plein d’eau. Surtout en France. La solution est moins aisée dans certains pays de l’Est ou en Espagne. Une fois l’eau à niveau… un petit marché nous appelle au cœur du village. Il semble y avoir du pain et des légumes, allons voir.

Et quelle surprise ! En plein cœur d’un été sous covid, où les masques et les restrictions pleuvent de partout, nous voici au milieu d’un marché locavore, responsable et éthique. De petits producteurs locaux, des produits façonnés avec amour, une ambiance hors du temps. Nous y sommes bien, nous restons pour la soirée et consommons sur place.

Il est une règle qu’il est bon de garder en voyageant en van… celle de stopper la route vers 17h ou 18h pour trouver un bel endroit où se poser. Arrêter sa route vers 18h, c’est se laisser du temps pour chercher un spot agréable… voir d’en écumer deux ou trois avant la nuit. Il est relativement désagréable de chercher de nuit. En tout cas, c’est notre ressenti. Du coup, en passant la soirée dans ce petit village, nous mettons à mal notre théorie. Il faudra rouler de nuit pour trouver un endroit et faire confiance à l’application Park4Night. En espérant que le lieu visé par Sophie durant le trajet soit libre… qu’il soit bien… que nous arrivions à installer deux voitures et une tente (Clovis et les enfants dorment parfois sous tente).

Et bien, même si nous sommes arrivés de nuit… l’endroit s’est avéré magique au réveil. Seuls au milieu des bois avec une forêt lumineuse autour de nous. Un véritable régal pour un petit dej sous le soleil.

Sur les rochers en famille.

Histoire de ne pas (trop) changer. Nous allons enfiler un baudrier aujourd’hui pour emmener nos plus jeunes sur la via des Juscles à Le Pertuis. Mais avant… c’est l’anniversaire d’Emilian ! Alors dressons une belle table au milieu des bois. Un joli coin pour faire des cabanes de lutins.

Pour la suite, c’est casque sur la tête avec une très jolie vue.

Après une nuitée au camping (avec piscine) pour faire plaisir aux enfants, nos routes se séparent. C’était un chouette moment. Nous suivons maintenant la route du sud.

La tête dans l’eau.

Invités pour les 18 ans de notre filleul, nous enchainons les kilomètres en direction de Toulon. Là aussi un beau programme nous attend. Balade en bateau, découverte des fonds marins et Patrouille de France.

La virée à bord du petit « sous-marin » Sanary Explorer était vraiment géniale. Le discours du capitaine de bateau, ses explications, la douceus de ses propos face à la problématique du réchauffement climatique et de la surfréquentation de la mer… étaient saisissants (pour aller plus loin dans la découverte, voici le lien).

L’appel de la montagne.

Il faut déjà penser à remonter vers la Franche-Comté. Cheminement que nous ferons en suivant la route de Sisteron… et puisque nous passons à côté, autant faire un saut au pied du Mont Aiguille.

L’histoire complète de l’ascension dans le brouillard de cette magnifique montagne est par ICI. Nous poursuivons et jouons les curieux autour de L’Alpe du Grand Serre, non loin de Grenoble. Il y a une belle via ferrata à faire avec les enfants. Le seul problème, c’est qu’entre Toulon et là-haut, nous avons perdu 16 degrés. Rien qu’entre le bas de la montagne et le haut du village, il y a 10 degrés qui se baladent… Il est grand temps de ressortir les vestes, les pulls, les gilets… les soupes !

Malgré le brouillard, la via aura tout de même été très jolie, avec ce parcours qui serpente sur la cascade. Vraiment chouette.

Sur le retour.

Retour en plaine et remontée brutale des températures… Après Grenoble, nous cheminons vers Crémieu, une petite cité avec un beau château. Nous avions déjà visité (et dormi) sur place au printemps (à lire ICI). C’est vraiment un chouette coin. Nous y emmènerons les enfants à la recherche d’une glace à la nuit tombée.

Voilà la fin de notre belle aventure. Un doux mélange de folie et de découverte. 5350km, nous n’avons jamais fait autant sur un seul voyage. C’est une véritable chance et nous nous en rendons compte à chaque voyage… même si avec l’âge, les enfants sont un peu plus frileux à nous suivre sur ce genre d’aventures. C’est tout de même chouette de pouvoir partager cela en famille et nous espérons avoir encore beaucoup d’autres moments comme ceux-là.


Infos utiles

Lien vers le site internet du FORT LA LATTE

Lien vers TERRE DE SEL, magasin et visite pédagogique au cœur des marais de Guérande.

Lien vers Huitres des 2 Iles, amoureux de son métier, peu avare en conseils et bien à l’écoute…

Pour la découverte de la nuciculture, c’est par ICI.

Pour préparer votre visite au sommet du Puy du Dôme, venez par LA.

Lien vers le musée du Moulin du Got.

Pour aller à la rencontre de l’association qui œuvre derrière le marché de La Chomette. Ils ont également une page Facebook ICI.

Une plongée sous les eaux du port de Sanary-Sur-Mer, c’est ICI.


En espérant que ces quelques lignes vous aurons plu. Ne pas hésiter à Commenter et à Partager

Abonnez vous à ArnO pour suivre nos aventures !

Un commentaire sur “La diagonale des fous

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.