Au coin du feu

Finalement, c’est tout de même très agréable de se retrouver, le soir, après une journée de plage, de grimpe, de balade ou de route… autour d’un petit feu de camp. C’est encore mieux quand on peut le faire (presque) n’importe où.

Depuis le temps que nous vadrouillons avec Arno’, nous n’avons pas eu l’occasion si souvent d’agrémenter nos soirées d’un petit feu de camp. La configuration du terrain, la nature du sol, la sècheresse environnante, le manque d’envie de préparer le foyer… Autant de freins qui font que finalement, c’est pas pour ce soir. Notre petit dernier est pourtant un grand fan des feux de camps, la préparation, la recherche de bois, l’allumage façon scoot. Tout lui plait.

Il faut bien l’avouer, passer une soirée autour d’un feu de camp reste un beau moment. La beauté des flammes, la chaleurs du bois, l’odeur de la fumée dans les vêtements, les potentielles grillades, les pommes de terres dans la braise. Une soirée feu de camp n’a pas la même saveur qu’une soirée sans feu de camp.

De manière générale, nous organisions toujours notre feu de camp de la même manière. Un cercle de cailloux pour contenir le foyer (voir pour poser la grille dessus) et le tour est joué. Une façon de faire qui, au fil du temps, s’éloignait un peu de notre vision zéro trace à notre départ. Alors il fallait se contenter des endroits où un foyer était déjà présent, où des zones adaptées étaient déjà aménagées.

Puis, avec la lecture de récits d’aventuriers et notre envie de ne pas laisser de trace derrière nous, nous avons opté pour une autre façon de faire: le trou dans le sol!

Une technique relativement répandue, qui consiste simplement à creuser un trou dans le sol, à mettre le rab de terre sur le côté pour faire digue et éviter au foyer de reprendre.

Ne reste plus qu’à reboucher le trou, en enterrant les cendres froides avec la terre laissée en périphérie. L’avantage premier de cette technique est que le matin, au départ de votre campement, vous ne laissez pas de trace, ou presque.

Le gros inconvénient de cette façon de faire est que, suivant le trou creusé, le foyer peut manquer d’air et donc fumer fortement.

Car oui, pour rappel, le feu, c’est de la science et pas juste un truc magique hérité de nos ancêtres Neandertal ou Cro-Magnon. Même si dans les faits, les historiens s’accordent pour dater à -450 000 ans la domestication du feu. Revenons à notre flambée qui fume de trop. Pour rappel donc, le feu c’est un assemblage de trois éléments : le comburant, le carburant et la source de chaleur ou énergie. C’est ce que les pompiers appellent le triangle du feu.

Feu de bois – Atelier du Zephyr
Illustration issue du site internet Atelier du Zephyr

Dans le désordre : le comburant, c’est l’air qui nous entoure. Le combustible : c’est le bois, le carton, le papier. L’énergie : c’est la source de chaleur qui va allumer et permettre la poursuite de la combustion. C’est une réaction en chaine qui se perpétue durant la combustion.

Du coup, si vous retirez ou réduisez la présence de l’un de ces éléments, votre feu s’éteint, s’étouffe ou ne fait plus un beau feu de camp permettant de chanter pleinement les textes des chansons du Diapason rouge à l’index 408. Pour ceux qui iraient chercher, c’est Maxime le Forestier avec Sans Francisco.


Certains amateurs de Bushcraft ou aventuriers réguliers ont réglé ce problème en mettant en place un foyer de type Dakota qui permet une prise d’air supplémentaire en créant ou creusant un petit conduit sur le côté du foyer.

Exemple de foyer Dakota

Le site internet Survie Boréale explique très bien le principe. Les images suivantes viennent de la page consacrée au foyer type Dakota. Nous vous mettons un lien en fin d’article.


Lors de l’une de nos virées printanières que nous avions partagée sur le Facebook d’Arno’ (ICI) un des lecteurs me faisait remarquer que pour le côté respect de l’environnement, si tout le monde se mettait à faire des trous et à les reboucher, nos petits coins de paradis se transformeraient vite en gruyère innommable. Une réflexion qui a longtemps trotté dans ma tête et qui garde un écho certain. Alors j’ai cherché d’autres solutions, sur le net, sur les forums, en lisant les copains de Vanlife (Un lien vers ceux qu’on aime bien suivre sur notre page une-belle-bande-de-vadrouilleurs ) puis au hasard du fil d’actualité Facebook je tombe sur une publication de Wildhumanlife qui retrace leur aventure dans la création d’un sac à feu. L’idée me séduit, je consulte un peu plus leur site internet.

Il s’agit d’un sac en toile armée à base de silice et acier inoxydable un peu à l’image de certains tissus conçus pour les pompiers ou les fonderies. L’ensemble peut tenir des températures allant jusqu’à 1200 degrés. La publicité fait état d’un produit fabriqué en France. Il n’en fallait pas plus, je fonce !

Après une commande sur le net (je vous mets le lien en bas de page) nous voici avec notre sac à feu à la maison. ça tombe bien, l’été approchant, nous allons vadrouiller avec.

Nous avons là, un sac qui fait environ 25cm de diamètre pour 20cm de hauteur. Il y a une petite sangle sur le dessus pour déplacer ou transporter le sac quand il est encore chaud. L’ensemble fait 200g et se plie facilement. Un petit mot précisant la provenance française du sac, sa fabrication en Normandie et les quelques règles de sécurité à adopter sont glissés avec dans le blistère. Ce sac à feu trouvera vite sa place dans Arno’ durant nos voyages.

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour essayer la bête. Nous voici en transition entre les Alpes et la Bretagne… Une soirée un peu fraiche… Le moment idéal pour sortir notre sac à feu.

Et bien c’est vraiment ultra simple. Le foyer se remplit comme pour un feu au sol. Le tissage du sac permet une bonne respiration au sac, il ne s’étouffe pas, mais ne subit pas non plus les caprices du vent. Il faut tout de même l’utiliser sur un endroit plan, sans végétations sèches à proximité. Le sac ne chauffe pas, la petite anse permet de le décaler au sol si besoin. Nous l’avons laissé dehors la nuit à l’extinction des flammes et l’avons vidé le lendemain matin avant de partir. Le sac est propre, pas de cendre qui tache à la manipulation. Il se replie aussi facilement pour retrouver son petit sac blistère.

Après la première utilisation, nous avons constaté que le sol sous le sac est marqué par le chaud (c’est un peu normal), du coup, nous le posons sur des cailloux légèrement surélevé quand il y a de l’herbe au sol. Autre petit bémol, en l’état, le sac ne permet pas de poser une grille ou une casserole sur le foyer. Mais c’est un problème vite résolu en posant de grosses pierres autour ou en suspendant la casserole depuis un arbre ou autre.

Nous avons profité du sac durant tout l’été avec une dizaine d’utilisations. C’est vraiment agréable de ne pas se poser de question et de faire un petit feu quand la température descend un peu. En plus l’activité « je cherche du bois pour papa et maman » a un grand succès auprès de nos jeunes aventuriers en herbe. Cela peut occuper une grosse partie de la soirée.

Nous ne regrettons pas du tout cet achat. Il faut faire attention où vous allumez votre feu (respectez les règlementations locales)… Mais le fait de ne pas avoir à creuser, trouver des cailloux pour faire une bordure et ranger le tout le lendemain matin est un véritable confort.

Sur les réseaux j’ai pu voir que Wild Human Life travaillait sur une adaptation pour ne pas avoir le sac à même le sol, une affaire à suivre.


Lien externe

Pour se rappeler ce qu’est le Triangle du feu

Histoire d’en savoir un peu plus sur le Foyer Dakota

Pour tout savoir sur le sac à feu et les aventuriers de Wild Human Life allez faire un tour par ICI


En espérant que ces quelques lignes vous aurons plu. Ne pas hésiter à Commenter et à Partager.

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2 commentaires sur “Au coin du feu

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