Je sais, c’est un titre un peu capilo-tracté, mais comment expliquer un tour express en van qui fait une descente directe vers le soleil… et qui peine à remonter vers la pluie en fin de week-end ? Voici donc l’histoire de quatre jours de voyage dans le sud entre Arles et la Camargue.
Avec le confinement et le mauvais temps, cela faisait plusieurs semaines que nous envisagions de prendre l’air sur ce long WE de l’Ascension. Dans un premier temps, l’idée d’aller taquiner le rocher de Fontainebleau était notre objectif, puis la pluie a fait voler en éclats nos prétentions. Le sud semble plus propice à la balade verticale avec du soleil annoncé sur une bonne partie du WE. Nos copains de grimpe trouvant (peut-être à juste titre) que le trajet était trop long, nous ne partirons que tous les quatre, ou presque.
Nous avons mis du temps à nous décider, mais en milieu d’après-midi de ce mercredi 12 mai, c’est l’effervescence à la maison. Les affaires prêtes, le camion chargé, la maison fermée en deux heures seulement… presque un record. L’idée étant de rouler jusqu’au couvre-feu et de dormir vers Lyon. Ainsi nous serions les premiers à passer sur l’A7 qui s’annonce bien chargée entre Vienne et Valence pour le jeudi 13 mai.
En route vers le soleil !
Le soir arrivant très vite, nous voici pas très loin de Saint Amour pour trouver un spot night au bord de la rivière le Sevron.
Premier problème, les pluies de ces derniers jours ont fait monter le niveau des eaux. La route pour accéder au spotnight est coupée, le lieu envisagé ressemble à un lac. Nous décalons notre choix sur un chemin de champs lui aussi coupé un peu plus loin par les eaux, il n’y aura pas de risque de passage d’un agriculteur.









La soirée se passe dans le calme avec une météo clémente… la nuit est pluvieuse et le petit dej du matin, bien qu’au sec, est pris rapidement avant de repartir.
Il est tôt… nous sommes confiants, une fois sur l’autoroute nous allumons Autoroute-infos… et le deuxième problème. Toute la France s’est donné rendez-vous sur l’A7. Nous décidons de rouler tout de même pour atteindre, non sans peine, Vienne et là on change de route, pour prendre la tangente et suivre l’itinéraire de délestage de l’itinéraire bis… oui oui vous suivez bien. Car oui, même la fameuse N7 est chargée. C’est sur la D86 que nous poursuivons à un rythme de 80km/h en jouant à saute montons avec le Rhône.
D’un côté le Rhône De l’autre les arbres fruitiers
Après une longue et éprouvante route, nous retrouverons l’A7 pas très loin de Châteauneuf-du-Rhône. Certes nous n’aurons pas eu de bouchon sur la départementale, mais nous n’avons pas non plus avancé. J’envisageais une visite d’Arles dans la journée, il faudra revoir le programme. A la recherche d’un bel endroit pour prendre l’apéro et passer la nuit, nous voici à côté de Châteauneuf-Du-Pape au bord du Lac Salé. Une petite réserve naturelle toute mignonne.
Nous passons la nuit à cet endroit avec un bon repas au bord des vignes dans un cadre magique avec un très beau coucher de soleil.
Le lendemain matin, prise de décision… visite d’une grande ville ou direction la plage ? C’est la plage qui l’emporte. Nous irons donc sur le petit coin perdu de la plage Beauduc au fond de la Camargue.
Fond de la Camargue ce n’est pas peu dire… car le GPS indique 2h30 pour y aller, en incohérence avec le nombre de km à effectuer. Peu importe. C’est là que nous irons mettre les pieds dans l’eau. La grande départementale fait place à un chemin de champs, qui fait place à un chemin en graviers qui fait place… à une piste de sable et de terre. Ce n’est pas une blague.









Depuis la fin de la route goudronnée, jusqu’au parking de la plage de Beauduc, il faudra 35 minutes pour effectuer les 11km de piste qui serpentent entre les dunes, les étangs, et les paysages de Camargue. Nous comprenons alors les incohérences du GPS le matin même.
Avec en plus un passage dès le début, comment dire éliminatoire. Le passage des bornes de largeur. Nous avons l’habitude des barres pour limiter la hauteur des véhicules. Et bien là c’est pareil mais en largeur. Il ne faut pas faire plus de 2m hors tout. Les gros plots métalliques sont là pour nous le rappeler.
Nous pensions qu’avec tout cela, nous serions seuls au monde. Un peu comme sur la chemin de la plus longue plage de Sardaigne à retrouver sur Seul au monde ou les dunes du Delta de l’Ebre à lire sur Au chaud pour l’hiver… d’ailleurs il y a une grande ressemblance entre les paysages de la Camargue et celui du Del’Ebre.
Je disais donc, nous pension être seuls… c’était sans compter le fait que cette plage de Beauduc est l’une des plus grandes plages de sable de Méditerranée et que l’endroit est un lieu réputé pour les KiteSurfeurs. Ça tombe bien le vent est au rendez-vous. Les vans aussi.
Même si dans un coin… Nous ne sommes pas seuls
Mais le lieu reste magnifique tout de même. D’ailleurs, si vous voulez quelques idées de balades ou d’activités, allez faire un tour sur le blog de Cash Pistach.













Trop de vent pour nous. Nous décidons de ne pas passer la nuit sur place et de prendre la direction d’une autre plage, celle de Piemanson. Entre les deux, 16km à vol d’oiseau, mais 26km et 44 minutes de route en voiture.
Je vous propose tout de même une série de clichés sur cette belle plage venteuse !
Là aussi beaucoup de vent, trop pour notre rehausse de toit. Nous passons un agréable moment, les enfants tentent un semblant de baignade, mais nous décidons de repartir pour manger et dormir au calme. Avec au passage, le bac de Barcarin. C’est la 4eme fois qu’ArnO empreinte un bateau pour se déplacer.
Au calme, c’était sans compter sur les moustiques. Car certes, nos trouvons un beau coin de campagne entre champs et forêt… Mais la Camargue reste la Camargue et s’il n’y a pas de vent ou pas de pluie… il y a des moustiques. Nous sous sommes fait dévorer mais c’était joli tout de même. En accord avec nous-même et les enfants, nous décidons de prendre le petit dej du lendemain un peu plus loin, sans moustique, espérons-le.
C’est ainsi que nous atterrissons proche d’Arles vers le Pont Van Gogh.
Pont Van Gogh Pont Van Gogh Petit dej sous la grisaille
Le pont de Langlois, dit pont Van Gogh, toute une légende, est pont érigé le long du Canal de navigation d’Arles à Bouc, sur la commune d’Arles. Il a acquis une renommée mondiale grâce aux représentations que l’artiste néerlandais Vincent Van Gogh en a fait en 1888 (merci wiki). Il y avait douze ponts de ce type. Il n’en reste plus qu’un exemplaire… qui en plus n’est pas vraiment à son emplacement d’origine.
Voici tout de même la photo de la peinture.
Fort de ce moment culturel, nous poursuivons notre aventure dans une version historique cette fois. Direction Arles pour une visite des monuments.
La visite d’Arles se fait sous un temps gris, mais sans pluie. Un ciel, couplé aux fermetures COVID, qui donnent un la ville un air triste. Les monuments sont beaux, l’architecture intéressante. Mais ce n’est pas le « waouu » que nous attendions.
Sur les conseils d’un ami connaissant le coin, nous poussons sur une autre histoire d’artiste, celle d’Alphonse Daudet. Non loin d’Arles se trouve Fontvieille. Un petit village qui abrite sur ses hauteurs une série de vieux moulins à vent… dont un, qui serait le fameux moulin de la lettre du même nom.











De son vrai nom le Moulin Ribet, il fut également appelé le Moulin Saint-Pierre. Contrairement à la légende locale, Daudet ne l’a jamais habité, c’est au château de Montauban chez les Ambroy qu’il réside, mais ce moulin l’aurait inspiré pour écrire « Le secret de Maître Cornille », l’une des nouvelles du recueil Les Lettres de mon moulin publié en 1869.
A la suite de la balade d’une 30ene de minutes autour des moulins, nous faisons une halte dans le parc de jeux attenant au parking pour dégourdir les jambes des enfants… Nous sommes samedi midi. Les informations autoroutières ne sont pas glorieuses pour le dimanche, jour de grand retour, nous décidons de pousser la machine pour une pause du soir beaucoup plus au nord, vers Lyon, quitte à être dans la grisaille.
En chemin, puisque nous y sommes, nous profitons d’un rondpoint pour bifurquer rapidement sue le Point du Gard. Nous y avions déjà fait un saut en 2010 lors d’une virée grimpe en association. Il était tentant de vouloir présenter cela aux enfants.
Séance de ricochets Temple Inca ou Romain? Le pont au loin Le pont dessus
Il s’agit d’un pont à trois niveaux destiné au passage d’un aqueduc romain. Situé à Vers-Pont-du-Gard entre Uzès et Remoulins, non loin de Nîmes. Il enjambe le Gardon. Probablement bâti dans la première moitié du Ier siècle, il assurait la continuité de l’aqueduc romain qui conduisait l’eau d’Uzès à Nîmes. D’après les dernières recherches, il aurait cessé d’être utilisé au début du VIe siècle. La légende raconte que cet aqueduc n’était que pour le prestige, au moment de sa construction, Nîmes était autonome en eau.
Attention, si vous vous garez sur les parkings à proximité du pont, le stationnement est payant et inclus dans votre droit d’accès au pont. Lors de notre visite le musée était fermé, mais il s’agit d’un bel endroit à visiter. En 2010, nous étions arrivés par la garrigue, notre gite d’alors n’étant qu’à 20 minutes de marche.
C’est ainsi que, chemin faisant, nous nous retrouvons vers Crémieu. Comme le diraient certains panneaux de bord de route, « Crémieu, petite cité de caractère ». Cette petite ville est à 40km de Lyon. Ville médiévale, elle a gardé un sacré cachet architectural. Avec des façades, des ruelles et des vestiges de châteaux qui valent le détour. C’est notre gros coup de cœur du séjour.
Nous avons dormi à deux pas des ruines du château haut et avons partagé un très bon moment en compagnie d’une famille en WE en caravane. Si un jour ils se reconnaissent… coucou à Lulu, Bat, Clarinette et Beau Gosse. Nous n’en saurons pas beaucoup plus sur les prénoms.
C’est sous la pluie et le cœur triste que nous quittons Crémieu dimanche matin, après une visite du centre historique, avec comme cheminement une partie des panneaux historiques et la découverte d’un passé encore bien présent à l’image des anciennes halles avec des verres doseurs médiévaux.
Nous reprenons la route vers la Franche-Comté.
C’est ainsi que s’achève ce WE de liberté au (presque) soleil, décidément trop court.
Pour aller plus loin dans votre détour dans le sud:
Pour en savoir plus sur la Camargue C’est ici !
Vous avez aussi le très beau site de voyage Cash Pistache !
Pour avoir des informations sur le moulin de Daudet ici sur le site de Saint Remy de Provence ou ou là sur le site de Fontvieille .
Pour en savoir plus sur Crémieu Sur le site d’Isère tourisme ou Le site de la ville de Crémieu.
En espérant que ces quelques lignes vous aurons plu. Ne pas hésiter à Commenter et à Partager.
Abonnez vous à ArnO pour suivre nos aventures !
Très jolie escapade. On adore cette zone avec Valentine. Normal, il y a des chevaux….et plains de spots de kite. 😎
A bientôt pour de nouvelles aventures.🙏
J’aimeJ’aime
Merci Joel, c’était une belle virée. Nous avons adoré ce paysage presque désertique. Le vent et le Kite par contre, c’est moins notre affaire 😉
J’aimeJ’aime