C’est un peu trompeur comme titre d’accroche, parce qu’en fait, il est sous le van…
Vous n’avez rien compris à ces quelques mots, ce n’est pas grave, retirez votre bonnet, ici et aujourd’hui on parle de chauffage stationnaire et surtout comment installer un chauffage dit « chinois » dans un T4 !
Cela fait un long moment que nous regardons comment équiper Arno’ pour avoir un peu moins froid la nuit quand nous voyageons hors période estivale. Nous avions déjà acheté par le passé des isolants pour la rehausse de toiture ( de la lecture en allant sur Un peu de chaud), mais ça ne fait pas tout. Voici l’histoire d’une aventure un peu technique.

Arno dispose déjà d’un chauffage dit « auxiliaire ». C’est une sorte de petite chaudière dans un coin du moteur qui a pour but d’aider celui-ci à se réchauffer en période hivernale. En général, il se met en route tout seul lors du démarrage de la voiture sous une température inférieure à 5 degrés. La chaleur est transmise au liquide de refroidissement, qui réchauffe ainsi le moteur et permet de souffler un léger flux d’air dans l’habitacle. Sur une virée en Espagne (à lire dans Au chaud pour l’hiver) nous avions eu la prétention de nous en contenter pour nous réchauffer au petit matin. C’était peine perdue, ce n’est vraiment pas fait pour apporter une forte dose de chaleur dans l’habitacle. Il existe pourtant des kits d’adaptation qui permettraient de modifier l’installation sur la base de ce chauffage auxiliaire, mais bon.
Depuis cet hiver nous regardons donc sur internet et sur les forums (une petite sélection en bas de page) pour ajouter à notre véhicule un chauffage dit « stationnaire » qui, comme son nom l’indique, sert en cas de stationnement. Il existe plusieurs grandes marques comme Webasto ou Planar/Autotherm, mais les prix nous semblent être de l’ordre du déraisonnable et clairement pas à notre portée pour le moment.
Sophie ayant besoin du van régulièrement dans la semaine pour accompagner nos enfants aux activités sportives… moi, aimant bricoler… il nous fallait franchir le pas et commander sur le net notre Graal chaleureux.
Nous sommes donc partis sur un kit de ce que la communauté des fourgonneux (comme nous) appelle un « Chinasto », contraction de chinoiserie et de Webasto. Dans les faits, c’est la même chose, la marque en moins, la garantie de bon fonctionnement aussi. Sur le réseau, il existe des groupes spécialement pour ces Chinastos. On y donne une multitude d’exemples de montage, de conseils pour éviter les pièges et les erreurs de système plus fréquentes qu’avec un marque connue. On y met aussi en avant certaines marques chinoises et certains modèles de produits à privilégier plutôt que d’autres.
La commande d’un chinasto sur internet !
Nous avons commandé un Vevor 12v-2kw (en tout cas à la commande) avec carter en alu bleu pour notre monture. Le kit est presque complet, il intègre la chaudière, les durites, les collier, la partie faisceau électrique, la commande, la ligne d’échappement…

Pour nos besoins, nous avons tout de même ajouté une tôle de support, un conduit d’arrivée d’air plus long, une rallonge d’échappement de 25cm et quelques bricoles de colliers et pattes de fixation.
C’est quoi ton kit alors?
Le kit de base fonctionne très bien. Mais suivant comment vous voulez agencer les choses, par où vous passez, il y a des modifications à apporter. Nous vous proposons en bas de page un site de vente en ligne spécialisé dans l’équipement pour bateau… Bateau et voiture dans ce genre de chauffage, c’est un peu le même combat.
Après examen approfondi de l’internet mondial, je me suis rendu compte que notre chauffage n’était pas un 2kw, mais un 5kw re patcher. Il est plus gros, plus long et plus large que le 2kw et surtout le diamètre de la gaine d’air chaud est de 80cm contre 50 pour le 2kw que nous visions. Il faudra faire avec et adapter un peu plus le montage.
En bonus, nous vous proposons les coulisses de la séance photo pour la réalisation de ce petit film.



Comment il chauffe ton van ?
Pour bien comprendre ce que nous allons faire comme installation, il est important de revenir sur le principe de fonctionnement des souffleries de nos T4.

La soufflerie avant (tableau de bord) envoie de l’air chaud et de l’air froid suivant le réglage. La soufflerie latérale (vers la porte) et celle entre les deux sièges avant permet l’apport d’air chaud vers l’arrière de l’habitacle. Sur Arno, nous avons une clim bi-zone, cela veut dire que la partie arrière de l’habitacle a son propre climatiseur qui souffle par le ciel de toit.
L’histoire complète en vidéo.
Préparation du montage.
Avant de se lancer dans le montage proprement dit, il a déjà fallu regarder comment fixer le chauffage sous la voiture, par où passer sous la caisse, comment entrer avec la gaine d’air chaud, comment reprendre de l’air à l’intérieur pour l’apporter à la chaudière, adapter un peu le bas de caisse… Rien que pour cela, il y a eu une ou deux semaines de réflexion.


Pour se projeter sur notre future installation, voici comment nous envisagions les choses pour le montage de notre chauffage stationnaire.

Du rêve à la réalité !
Finalement, après la pose de notre chauffage chinois, nous avons constaté que cette installation avait des contraintes, dont le sens de la bougie sur la chaudière, qui ne permet pas une bonne combustion. Nous avons donc tourné le dispositif.


Nous avions profité de cette opération pour « tropicaliser » la carte -mère de la chaudière qui ne supporte pas trop la vie dehors. Il s’agit de déposer une fine couche de protection sur la partie électronique pour la préserver de l’humidité. Ce genre d’équipement n’est pas forcement fait pour rester dehors.


Et avec tout cela ?
Vient le moment de se lancer. Débutant par un peu de ferronnerie pour créer un support et l’adapter aux longerons sous la caisse.
La suite est du même ordre, avec le perçage du sol pour faire passer dans l’habitacle la gaine d’air chaud. Sur notre T4, nous avons un élément d’habillage entre la partie conduite et l’arrière où souffle déjà de l’air chaud lorsque nous roulons. C’est à cet endroit que nous ferons arriver l’air chaud.
Préparation de l’emplacement avec le démontage et le nettoyage des plastiques.
Il est temps de sortir le gros outillage et d’affuter la scie cloche. Faire un trou dans le sol et le bas de caisse n’est pas quelque-chose de naturel. Mais quand il faut y aller…
Nous voici maintenant avec un tout beau trou dans le sol. Les choses étant lancées, il faut finir cette partie du chantier dans la journée.

Le trou a une forme ovoïde, car l’emplacement disponible dans l’habillage plastique a cette forme. Il suffira de presser un peu sur la gaine d’arrivée d’air chaud pour la déformer et la faire passer.

Une fois le sol percé, ne reste plus (ce n’est pas peu dire) qu’à fixer le chauffage sous le châssis. Mais avant, il y a un peu de préparation sur la machine, qui reste une chinoiserie. Il est dit qu’elle ne supporte pas trop bien l’humidité extérieure. Nous ajoutons donc une partie joint type mastic automobile entre les éléments du capot.


Erratum
Il s’avère bien plus efficace de tropicaliser la carte-mère et/ou de rejouter un caisson étanche pour protéger l’ensemble de l’humidité. Le joint Silicon demande a être refait à chaque maintenance.
Histoire de faire les choses bien, il nous a aussi été conseillé de passer un joint sur le bord tranchant de la découpe des tôles pour ne pas abimer les gaines et les fils électriques. Nous avons également mis du traitement antirouille pour prévenir de futurs défauts. Pour bien rendre étanches les bords de l’arrivée d’air chaud, nous avons fait une série de joints mastic automobile. Très souples, mais vraiment résistants, avec un fort pourcentage d’élasticité et une bonne résistance thermique.




Nous disions donc : en avant pour l’installation !
Et les durites ?
Finalement, une fois la crainte de faire un trou dans le plancher passée, une fois l’appréhension de se raccorder sur la batterie cellule derrière soi, une fois les raccordements des durites au réservoir de gasoil faits… ce n’est pas si terrible à faire.
Pour l’alimentation électrique nous avons profité de la place dans le percement d’arrivée d’air pour passer les fils en direction de la batterie cellule. Après un court passage sous la moquette, c’est invisible. Pour l’alimentation en gasoil, nous sommes allés récupérer l’alimentation du chauffage auxiliaire déjà présent. Il nous a suffi de poser un T en laiton pour repartir avec notre nouvelle durite sans avoir à percer le réservoir.
Une question qui revient très souvent sur les forums et réseaux sociaux par rapport au montage de ces durites : comment faire le raccordement de ce tuyau en plastique un peu rigide aux différents éléments de la chaine d’alimentation ? En fait, dans le kit livré avec le chauffage, il y a une durite noire d’une vingtaine de centimètres. Il faut la couper en plusieurs petits bouts et s’en servir comme raccords.



Systématiquement, vous aurez un raccord d’élément, un morceau de durite noire, la durite en PVC rigide, un morceau de durite noire, un raccord d’éléments. L’ensemble de la chaine est composé du raccord T en laiton, du filtre à gasoil, de la pompe et du chauffage…
T’as du pot ?
Attention avec le pot d’échappement. Il est vivement conseillé de le faire sortir à l’extérieur pour ne pas créer un « bouchon » de gaz d’échappement sous le véhicule.


En plus du kit initial, nous avons ajouter un élément de 25cm d’échappement supplémentaire pour bien évacuer vers dehors.
Et par où il passe ton tuyau ?
Pour faire entrer la gaine de prise d’air à réchauffer dans l’habitacle, nous sommes passés par le conduit d’air chaud du chauffage moteur (le fameux V47 sur le schéma un peu plus haut). Cela évite de percer un nouveau trou dans le plancher et de gagner un peu en efficacité. Ainsi, le stationnaire réchauffe de l’air déjà à température et n’a pas à réchauffer l’air de dehors. Cette solution limite aussi la captation des gaz d’échappement avec l’air chauffé.


Un beau chantier !
Il nous aura fallu quatre samedis après midi et deux dimanches pleins pour venir à bout de ce chantier.
Faire cette installation en début d’hiver n’aura pas été des plus simples. Nous ne pouvons pas mettre le van à l’abri pour ce genre de bricolage, il aura fallu jongler avec les averses et les températures proches de zéro…
Il est souvent écrit, sur les forums de Chinasto, que le montage en extérieur est à surveiller. Nous regarderons pour rendre étanche la carte mère du chauffage. A surveiller aussi : le sens couché à 90° du chauffage. Les Chinastos semblent sensibles à ce genre de chose. Nous verrons avec le temps.
C’est du chinois tout ça !
Ce n’est pas forcement écrit en chinois, mais le mode d’emploi est uniquement en anglais. Alors si, pour les branchements et les techniques de montage, nous avons bien compris les principes de fonctionnement, pour ce qui est du mode d’emploi de la commande, c’est une autre paire de manches. Mais là encore, l’internet mondial est salutaire… Nous y trouverons, en temps voulu, une partie de nos réponses.




Réglage de l’horloge et visite des fonctions de la commande.
Voici une petite vidéo présentant le réglage de l’horloge de votre commande.
Réglage de l’horloge et visite des fonctions de la commande.
Voici une autre vidéo sur le réglage et la programmation du chauffage pour un allumage ultérieur.
Alors heureuse ?
Le résultat (pour le moment) semble satisfaisant. Il faudra voir dans le temps si la bestiole ne s’encrasse pas trop. Par la suite, nous ajouterons tout de même un détecteur de monoxyde de carbone pour plus de sécurité.
On vous racontera si cela se passe mieux avec de la chaleur lors de notre prochain périple !
Avec le temps…
Cela fait un an que nous avons le chauffage. Si nous avons fait le choix de prendre un chinasto au départ, je pense que je repartirais sur une marque comme Planar aujourd’hui. Le chinasto reste fragile, même s’il fait le travail, il demande de l’entretient. Il a été très silencieux les premiers mois, puis avec le temps et l’encrassement, nettement moins.
Pour son entretient, il existe des kits sur le net avec une clé à bougie, un filtre et des joints. C’est à faire une fois par an. Je n’avais pas de clé la première fois, j’en ai ajusté une.



Infos utiles
Forum sur les Chinastos Le chauffage Chinasto Forum
Pages Facebook dédiées aux Chinastos Le chauffage Chinasto et Le chauffage diesel
Lien vers le site Type17 qui explore nos vans
Site de vente d’équipements pour bateaux SVB Marine
Lien vers un site marchand du Vevor 2kw
Lien vers le site marchand pour le support de stationnaire à 90°
Lien vers le site marchand pour la gaine d’air chaud et les colliers de fixation
En espérant que ces quelques lignes vous aurons plu. Ne pas hésiter à Commenter et à Partager
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Cet article ne comporte pas de placement de produit ou de pub déguisée. Le matériel mis en avant a été acheté. Les produits ou marques que nous citons le sont à titre d’exemple. Les photos publiées sont le fruit de nos prises de vue. Certaines photos d’illustration peuvent provenir d’internet et leurs auteurs sont identifiés dans la mesure du possible. Si une photo vous appartenant s’y trouverait sans mention vous désignant, merci de nous le signaler.
J’ai un aérotherme chinois kw 2.0 5.0 8.0 manuel.
Je n’arrive plus à le faire démarrer.
Il m’indique le code erreur 8 (Flammes éteintes, Vérifier s’il y a de l’air dans le tuyau de gasoil ou si le capteur est hors service). Je me suis assuré qu’il y avait suffisamment de carburant dans le tuyau de diesel.
Le moteur fume bien. Le conduit d’admission d’air du moteur est bon. La ventilation fonctionne.
La chambre d’explosion n’attend que de s’enflammer
J’ai donc démonté le moteur pour voir s’il était bouché ou s’il pouvait y avoir un excès de gasoil dans la chambre de combustion.
J’ai également retiré facilement le capuchon en carbone qui entourait la résistance électrique de la même manière que vous retirez le capuchon d’un stylo bic.
J’ai testé la résistance électrique sur une batterie et ça marche
J’ai essayé de le redémarrer plusieurs fois et rien ne se passe.
J’ai donc essayé de l’allumer et de souffler de l’air chaud dans le conduit d’admission d’air à l’aide d’un petit chalumeau pour aider la résistance électrique à enflammer le carburant.
Le moteur n’a pas démarré.
Finalement j’ai essayé de l’allumer avec le spray Star Pilot et rien n’y fait, le moteur ne démarrait pas.
Cependant, de la fumée sort du conduit d’échappement, la ventilation fonctionne bien et le conduit d’admission d’air aspire bien et j’ai l’impression que le moteur veut démarrer.
Je pense que la résistance électrique ne chauffe plus assez pour enflammer le carburant
Est-ce une pièce standard sur tous les appareils ?
Comment puis-je obtenir une résistance électrique neuve? Merci, Cordialement
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Bonjour Pascal. Voici des problèmes bien perturbant que cela ne veut pas fonctionner. Les chinasto ont de façon général une moindre qualité. Il est donc « normal » d’avoir des panne difficile à comprendre. La bougie de préchauffage se trouve facilement sur internet. Il s’agit de la même pièce pour du 2 et du 5 Kw. Elle se change facilement, mais il faut acheter la clé ouverte qui permet de la retirer et de la remettre. Voici un lien vers un site marchand qui en propose. Je change la mienne une fois par an en profitant de la dépose du chauffage pour faire un nettoyage du corps de chauffe. Expose également ton problème sur les forum Facebook spécialisé sur nos appareil.
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