I have perfectly bilingual

Voilà un moment que nous envisagions de faire de l’Angleterre notre destination voyage. Un besoin de formation dans la langue de Shakespeare et un peu de temps pour voyager auront mis fin à nos hésitations.

Sophie suit un cursus de formation pour améliorer son anglais depuis la rentrée. Elle s’est dégagé du temps pour cela et consacre plusieurs heures par jour connectée à des cours à distance. N’ayant pas d’autre égal, pour l’apprentissage, que l’immersion, nous avons décidé de l’accompagner de l’autre côté de la Manche, d’y passer une semaine en famille et en van… et de la laisser sur place pour continuer sa route, son apprentissage et sa formation.

Nous ferons ainsi un peu plus de 1800 km en van en une semaine. Partant de la maison pour embarquer à Calais. L’idée de faire un nouveau périple avec Arno ne séduit pas les enfants, encore moins avec la réputation pluvieuse que peut avoir la Grande Bretagne, mais la promesse de passer plusieurs jours à Londres et celle de rentrer en avion contrebalancent un peu la donne.


Avant le départ, c’est déjà tout un périple.

Aller en van en Angleterre impose de passer par le tunnel sous la Manche ou par un ferry. L’argent étant nerf de la guerre, c’est par Calais que nous irons envahir la tribu de joueurs de cornemuse en kilt. Arno n’est pas un camping-car, mais une grosse voiture, il faut faire attention aux informations que nous indiquons au moment de l’inscription de notre véhicule sur le site de la compagnie de ferry. Il y a une différence de prix et de traitement pour les camping-cars. Attention, lorsque vous avez finalisé la partie financière de votre achat, il faudra aussi enregistrer l’ensemble des occupants de la voiture pour les formalités douanières : noms, prénoms, numéros de passeport, date de validité, date d’émission…

L’Angleterre n’étant plus dans l’Union Européenne, il aura fallu, à l’avance, demander de nouveaux passeports, y compris pour les enfants. Depuis le 1er octobre 2021, les Français non-résidents au Royaume-Uni au 31 décembre 2020, entrant sur le territoire britannique, doivent être munis d’un passeport. Une carte d’identité n’étant plus suffisante, que votre déplacement soit pour une journée de shopping à Londres ou un séjour de plusieurs semaines en Cornouailles…Une démarche que nous avons entreprise avant l’été pour être certains de les avoir à la bonne période.

Ne partant plus sans notre toutou, Sixa aussi fera partie du voyage. Là aussi une série de documents et de certificats seront obligatoires pour prouver qu’elle ne transmettra pas sur le sol anglais le coléra des poils de museau ou autre otite de la vessie. Il n’y a plus de quarantaine pour les animaux en entrant sur le sol anglais. Il faut tout de même que votre « animal carnivore domestique » (c’est comme cela que sont nommés les chiens, chats et autre furets dans les documents du Brexit) aient :

  • Une puce électronique d’identification
  • Un passeport pour animaux de compagnie
  • Être vacciné contre la rage (la protection du vaccin et sa validité sont obtenues après au moins un délai de 21 jours)
  • Avoir reçu, entre 24 et 120h avant l’arrivée, un traitement contre les vers parasites consigné sur le passeport par le vétérinaire qui l’a administré

C’est par le biais de Directferries.com que nous achetons nos places. Il s’agira d’une traversée avec l’armateur DFPS.

Bilan financier de cette traversée en ferry de Calais à Douvres pour une voiture, deux adultes, deux enfants et un toutou : 108 euros. Il faut compter 1h30 de liaison entre les deux ports.


Penser au retour avant même de partir.

L’objectif étant de laisser Sophie sur place. Il nous fallait trouver, les enfants et moi, une solution pour rentrer. Très rapidement j’ai regardé les billets pour le train en passant par le Shuttel. Les tarifs sont exorbitants alors que nous sommes plus d’un mois avant la date. Habitant la Franche Comté, il fallait compter plus de 650 euros pour un adulte et deux enfants sur un trajet Londres/Belfort. Les solutions hybdrides telles que Ferry puis train vers la maison ne sont pas beaucoup moins onéreuses. Même si la traversée de la Manche entre Douvres et Calais en passagers piétons se trouve aux alentours de 29 euros par personne.

A contrecoeur, je zieute sur les avions et découvre avec stupéfaction qu’un vol Londres-Nice puis Nice-Bâles pouvait ne couter que 45 euros en prix d’appel. Un Londres-Sofia puis Sofia-Bâles pouvait couter 70 euros en prix d’appel là aussi. Nous nous tournons finalement vers un Londres-Bâles direct via le low-cost Easy-Jet. Le prix d’appel est de 87 euros par personne. Il s’agit du premier vol des enfants. Le placement dans l’avion se fait par ordre de remplissage des allées, je prends également l’option placement, pour être à côté, ce qui revient à 17 euros. Le voyage se fait avec un seul bagage à main en cabine. Il doit impérativement faire 45 cm par 36 cm par 20 cm. Nous rentrons d’Angleterre, nous avons des chaussures de rechange, des vestes de pluie, des livres, du maquillage d’Halloween… Cela n’ira pas dans nos petits sacs en cabine. Je prends l’option valise en soute pour 25 euros la bagage de 15 kg max. Au passage à l’embarquement, la pesée fait apparaitre 13,75 kg… Ouff pas de supplément. Bilan financier du trajet retour : 338,81 euros.

La réservation du vol s’est faite par l’opérateur Lastminute.com. Il n’y pas d’autre option de bagage sur son site. En fouillant un peu sur le site de la compagnie Easy-Jet, il existe une alternative avec un bagage en cabine en supplément payant, mais qui évite la prise en charge du bagage en soute avant le départ et l’attente des bagages à l’arrivée.


C’est le départ !

Nous voilà fin prêts, le van est chargé, les vivres en place dans les tiroirs, nous prenons la route vers 09h00 à destination de Calais.

Le cheminement se fera par la nationale jusqu’à Châlons en Champagne puis l’A4 en direction du nord. La pause repas se fera sur les bords de la Marne à Pogny sur une chouette petite aire de repos. Pour les vadrouilleurs, une aire de camping-car car est à disposition de l’autre côté du pont au bord de l’eau.

La nuit, elle, se fera dans un petit camping de la périphérie de Calais. Nous sommes plus adeptes des nuits en sauvage dans la forêt, mais une rencontre nocturne avec un groupe de réfugiés voulant rejoindre la Grande Bretagne ne nous inspirait que très peu… même si dans les faits, nous ne risquons pas grand chose.

C’est au camping Le Robinson des lacs que nous passerons la nuit, avec une chouette balade sur les étendues d’eau dans et autour du camping


Larguez les amarres !

Le réveil sonne très tôt samedi matin, le bateau quitte le port à 9h05 et la clôture des enregistrements se fait 45 minutes avant. Avec le passage de la douane et les possibles contrôles pour Sixa, nous envisageons un peu de marge.

Nous concernant, l’embarquement se faisait vraiment dans le port de Calais, il existe aussi un quai d’embarquement DFPS à Dunkerque. Rien de plus simple pour trouver le bon endroit. En arrivant de l’A16 ou de l’A26 prendre direction de l’embarquement par la A216 puis la N216. La route s’élargit pour proposer toute une série de voies de circulation, il s’agit d’un premier tri entre fret et VL. Puis plusieurs lignes apparaissent avec des noms d’armateurs comme P&G, Irish Ferries ou DFPS… il vous suffit de suivre la bonne file et d’arriver au guichet type autoroute correspondant aux couleurs de votre transporteur.

Finalement nous ne sommes pas arrivés si en avance que cela. Nous n’avons eu que très peu de temps d’attente. Le passage à l’enregistrement s’est fait vite. Peu de questions sur le chien, juste un contrôle de son passeport. Sa présence à bord nous donne droit à un autocollant supplémentaire pour la traversée.

Une fois l’enregistrement passé, vient le temps des contrôles de douane. Une formalité, l’agent demande à ce que les enfants passent a tête vers l’avant du véhicule pour vérifier la photo du passeport… rien sur le chien. Nous passons rapidement sans être inquiétés une zone de fouille ou de vérification des véhicules. L’hôtesse de l’embarquement nous avait donné un numéro de file à suivre, le « 1118 », il suffit de se laisser guider.

Nous voici sur la zone de « stockage » avant embarquement. Plus que quelques minutes et nous serons à bord.

Une fois Arno sur le pont, le frein à main et une vitesse activée, nous prenons avec nous le minimum vital et filons à l’intérieur du bateau… Petite surprise, contrairement à ce que nous avions vu lors de la traversé vers la Sardaigne (A lire ICI) les chiens ne sont pas autorisés en dehors des voitures durant le voyage. Il y en a pour 01h30 de voyage, Sixa peut rester seule.

Les côtes anglaises apparaissent rapidement, alors que nous pouvons encore distinguer la France à l’horizon. Il n’y a que 35 km entre les deux pays à ce niveau de la Manche. Pincement au cœur : un bateau gonflable vogue librement à la surface de la mer, il est vide…


En terre Anglaise.

Nous voici dans la voiture, prêts à nous lancer à la conquête des terres anglaises… les enfants nous rappellent en boucle « Attention, il faut serrer à gauche » car oui, les Anglais roulent à gauche et ce dès la sortie du ferry.

Pourquoi rouler à gauche ? La faute aux chevaliers et au moyen-âge. La majorité des gens en armes étaient droitiers et portaient leur épée du côté gauche. Pour éviter que leurs armes ne s’entrechoquent trop, ils se déplaçaient à gauche de la route.

Après une petite phase d’analyse et de compréhension du code de la route anglais et des limitations de vitesse exprimées en Miles/heure (je vous fais très vite un petite article là-dessus) nous voici en chemin avec un premier arrêt sur les lieux d’un moment historique de l’aviation française. L’endroit exact où Louis Blériot a posé (en catastrophe) son avion lors de la première traversée de la Manche le 25 juillet 1909.

Pour la suite de la journée, nous irons à Rye pour découvrir les charmes d’une cité médiévale de caractère… Elle est située au sommet d’une petite colline et se trouvait être du temps médiéval un port maritime très important. Il reste de ce passé des canaux de navigation, une ancienne forteresse aujourd’hui musée, des ruelles en vieux pavages et des maisons avec beaucoup de cachet.

Pour la petite histoire, cette ville qui était un port médiéval très important a perdu son statut au fil des siècles par le recul de la mer. Aujourd’hui, le village est à 3,5 km du front marin. J’en profite pour visiter avec les enfants le vieux donjon aujourd’hui musée de la Tour de Ypres. Une vieille fortification qui a aussi été la première prison pour femmes du conté en 1837.

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Nouveau petit saut sur la carte et nous finissons la journée par une courte randonnée sur les Beachy Head Cliff, une très belle falaise de Craie près de la ville d’Eastbourne. Une magnifique paroi qui s’avère être la plus haute falaise côtière d’Angleterre et qui culmine à quelques 162 m au-dessus du niveau de la mer.


Un jour de pluie, il fait soleil…

Nous avons passé la nuit sur les hauteurs vers un lieudit nommé Bo Beep, un chouette endroit avec une vue sur la mer et les pâturages de moutons… enfin, ça c’est quand il fait beau.

Nous en profiterons tout de même pour faire une balade de plus d’une heure avec Sixa sous la pluie et le vent.

Voici le lien vers l’ID de cette courte balade sur le site Openrunner https://www.openrunner.com/route-details/15831260. Le partage est possible et vous pourrez telecharger la trace GPS si vous le voulez.

La suite se fera en direction de Portsmouth avec une petite pause repas vers Greatham sur le parking de la petite chapelle St John the Baptist.

Un mariage ou une union semble se préparer, du monde afflue, il est temps pour de quitter avec discernement les lieux et de poursuivre vers Portsmouth. Le choix de cette destination n’est pas le fruit du hasard… Nous avions déjà visité sur les plages de Normandie le musée du débarquement (lien vers article), je savais que les troupes alliées s’étaient rassemblées en masse dans cette région et qu’un musée était dédié à cela.

Le musée theddaystory.com est vraiment incroyable, nous avons profité d’auto guides en français pour une meilleure compréhension. Et bien figurez-vous que nous en avons appris des choses, sur les préparatifs et la dernière ligne droite vers les plages normandes… Cet appel sur radio Londres pour récupérer des cartes postales des plage du débarquement pour en affiner les détails d’assaut, le fonctionnement des barges de débarquement, le soutien des locaux lors du rassemblement des troupes alliées en Angleterre…

Les audio guides sont gratuits, la visite débute par une barge en extérieur puis par les salles d’exposition pour finir devant une gigantesque fresque en broderie retraçant le débarquement. Attention, les chiens ne sont pas admis à l’intérieur.

Nous profiterons de la fin d’après-midi en nous promenant au bord de la plage et d »une jetée comme dans les films américains.


Un gros chantier à l’âge de pierre.

Petit saut de puce sur la carte et gigantesque saut dans le temps. Nous voici, au réveil, devant l’un des plus anciens vestiges d’Angleterre.

Nous avons volontairement choisi de passer la nuit à deux pas du célébre Stonehenge pour y être au levé du soleil avant les touristes. Sur le net, nous trouvons plein de conseils pour stationner au bord d’un champ pour voir l’édifice sans avoir à payer le circuit touristique. Nous ne nous attendions pas à être juste devant.

Stonehenge est en fait au milieu d’un champ, proche d’une route nationale. En venant visiter le monument par le chemin touristique, vous passez par une zone de musée, d’interprétation, un village touristique, des boutiques… un bus vous emmène un peu plus loin et vous faites le tour de l’édifice sur un petit chemin privé à quelques dizaines de mètres des cailloux, mais en aucun cas vous n’avez le droit de déambuler entre les rochers. Cela fait l’objet d’une prestation en supplémentent, car oui, tout de ce que je viens d’énumérer est payant.

Ce que ne vous disent pas les guides touristiques, c’est que les mégalithes sont donc au milieu des champs, que des chemins de randonnée et des routes agricoles serpentent cdans ces mêmes champs. Et qu’il est tout à fait possible de venir voir le cercle de pierres mystérieux en se garant le long d’un des chemins agricoles. Les chemins de traverse longent les chemins officiels, une simple clôture vous sépare des autres visiteurs, mais la vue est tout aussi belle.

En quittant cet endroit mystique, nous en profitons pour aller visiter quelques autres vieilles pierres avec une balade autour du Donnington Castel.

Il s’agit d’un château médiéval en ruines, apparemment fondé en 1386, dont il ne reste qu’une tour et deux portes d’entrée.


En avant les petits monstres.

Nous sommes le lundi 31 octobre, les enfants veulent absolument faire la tournée des maisons pour glaner quelques friandise durant la soirée. Nous ne connaissons pas les alentours, mais estimons qu’une petite ville ou un village pourrait être une bonne destination pour nous garantir la présence de maisons occupées et à visiter mais également de la place et des champs pour nous poser pour la nuit juste à côté. C’est ainsi que nous jetons notre dévolu sur Marlborough.

Un petit espace proche de la ville au bord d’un canal pourrait être le cadre de notre spotnight, nous y allons pour vérifier cela durant l’après-midi et là,  surprise, une péniche passe l’écluse, nous mettons la main à la pâte pour aider au franchissement. L’ensemble est entièrement manuel. Il y a de quoi faire.

Direction le centre ville de cette petite bourgade de 8000 habitants dans le Wiltshire, qui est très vivante. Nous y croisons de nombreux élèves, tous en uniforme, et qui fréquentent le Marlborough College, un établissement privé de plus de 800 élèves qui a été fondé en 1843. Il est d’ailleurs rigolo de voir comment avec cet uniforme et l’architecture des bâtiments en briques rouges on se replonge presque instantanément dans le décorum de Harry Potter.

Nous en profitons pour régler quelques problèmes de connexion internet avec une carte SIM prépayée qui ne veut pas s’activer dans le petit routeur nomade que nous emmenons avec nous.

Le soir venu, nous entamons notre virée avec les enfants qui ont passé beaucoup de temps à se grimer… « par chance », il fait nuit et il pleut. Une sacrée expérience que de demander à des inconnus, dans une ville étrangère quelques bonbons. La phrase « Trick or Teat » a pourtant été révisée plus d’une fois dans la voiture

C’est finalement Sophie qui aura le plus parlé lors de la tournée. La récolte n’aura pas été aussi imposante que l’espéraient les enfants, les sacs à friandise sont tout de même bien garnis. Hasard de notre tournée, nous avons sonné à plusieurs maisons d’un quartier pour personnes âgées. Nombreux sont ceux qui nous ont avoué que cette petite visite leur réchauffait le cœur car, de façon habituelle, aucun enfant ne passe par là pour Halloween. Donc peu de friandises récoltées, mais beaucoup de bien distribué sans trop le savoir.


Et là, c’est le drame.

Si la soirée a été agréable, bien que très humide, je suis tout de même un peu bien préoccupé. Nous avons cassé quelque-chose sur la partie moteur en nous garant en fin d’après-midi. Nous étions devant un espace de stationnement et un bruit sourd s’est fait entendre au niveau du bloc moteur. Nous avons garé le van sous un arbre en peu en retrait de la foule du vaste parking dans l’idée de se mettre à l’abri du vent et de la pluie attendue toute la nuit.

Avec un engin qui date de 2003, nous savons que la panne fait (aussi) partie du voyage et des risques possibles. Il ne sert à rien de dramatiser. En rentrant du Portugal nous avions déjà eu un problème avec les boules de tringlerie et avons parcouru de Saragosse en Espagne jusqu’à Valence en France sans première vitesse avant de trouver un garage qui pouvait nous prendre.

Le bruit et les effets de la panne me semblent familiers, j’ai déjà eu cette sensation il y a trois ans. Un des trois supports moteur avait alors cassé sans prévenir. C’était alors la pièce de maintien à gauche du moteur qui avait lâché. Le véhicule étant en place pour la nuit, les enfants se préparant pour Halloween, j’en profite pour jeter un œil sous le capot. La pièce de maintien à droite, cette fois, semble en mauvaise position.

Les images de la vidéo ne sont pas très parlantes, mais suffisamment pour m’aiguiller sur quelque chose de cohérent.Google Maps, m’indique un garage à moins de 600m de notre parking, j’y vais à pied et demande si un mécanicien peut regarder de plus prés pour faire un diagnostique. Nous aurons rendez-vous à 13h00 le lendemain.

La route entre le parking et le garage n’est pas très longue, mais suffisamment pour stresser à chaque bruit étrange. Si la casse de la suspension gauche ne pouvait pas avoir grande conséquence sur le fonctionnement du moteur, celle de droite est plus problématique, avec les poulies et courroies d’accessoire de ce côté, une mauvaise tension, un frottement trop excessif et nous voila bons pour une courroie de distribution sur le carreau…

Les salariés du garage sont adorables, nous proposant café, boissons pour les enfants, un espace canapé pour attendre, même en compagnie du chien, une powerbank pour recharger les portables, de la lecture. Le véhicule est pris en charge rapidement. Le mécanicien est super pédagogue, nous appelant régulièrement pour nous montrer cause et effet de notre problème.

Soulagement, c’est effectivement une suspension moteur. Le boulon de maintien a cassé. Le garagiste propose de déposer la pièce et … avec un peu de chance, de remplacer le boulon fautif immédiatement… avec un peu moins de chance de commander une nouvelle pièce pour un remplacement le lendemain.

Je me voyais déjà appeler l’assistance pour une nuit d’hôtel et autre tracasserie administrative. Les enfant, eux, étaient fous de joie à l’idée de dormir dans un véritable lit avec une vraie douche…

Second soulagement, le technicien a réussi à sortir la pièce et à changer le seul boulon cassé. Nous repartirons le soir même au plus grand désarroi des enfants.

Dans le cas ou nous aurions dû passer la nuit dans cette ville, le responsable du garage nous avait déjà proposé un bout de terrain au fond de la cour vers le bord d’une rivière pour y passer la nuit au besoin, avec accès au sanitaire, un robinet à disposition et de l’électricité s’il en fallait. Nous sommes vraiment touchés par la bienveillance qui se dégage de ces personnes. Le patron nous avouera qu’il a lui aussi un T5 pour les WE mais qu’il n’a certainement pas le même « courage » que nous pour partir à l’étranger avec sa monture, surtout en cette saison.

Petite cerise sur le gâteau ou « the icing on the cake » comme le diraient les Anglais, nous avons eu droit à un chouette arc en ciel.

Pour ceux qui passeraient par là, voici le lien vers le garage Elm Tree Motor.


Back to London, mais pas tout de suite.

Nous l’avions promis aux enfants, il est temps de prendre la direction de Londres. Nous voulions visiter la capitale en deux jours. Nous le ferons en trois sous la pression non moins discrète des enfants.

En chemin, nous passons une nuit entre lacs et forêt non loin de Yateley Common Country Park

Le réveil est splendide, Sixa en profite lors d’une petite balade matinale avec Sophie.

Pour la suite de la journée , il s’agit de planifier les choses. Nous voulons visiter Londres, mais pas avec la voiture, il y a des péages urbains, des zones « Congestion Charge » et des zones à faible émission, des zones à très faible, des amandes sont possibles, il faut des macarons, nous resterons loin du centre ville.

Je souhaite être pas trop loin de l’aéroport de Gatwick qui sera notre porte d’envol vers la France. Il faut se poser proche du réseau de train pour monter sur Londres facilement le matin et en revenir tout aussi facilement. Nous atterrissons après de multiple recherches dans un petit camping familial à côté de Doking, le Henfold Country Park. Un campsite où de nombreuses caravanes sont à demeure. Il y a cinq étangs de pêche tout autour…

Si vous passez par là, voici le lien internet du Henfold Lakes.

Mais ce matin, la propriétaire est soucieuse. Il n’y a plus électricité sur le domaine et dans tout le quartier avoisinant. La faute à un squirrel, un écureuil, qui est allé se réchauffer d’un peu trop près dans un transfo électrique. Nous avions un peu promis aux enfants une bonne douche chaude pour le soir. cette déconvenue nous perturbe aussi un peu. Nous concluons avec le maitre des lieux que nous les appellerions en revenant de Londres et que si l’eau chaude était revenue,  nous irions chez eux. Dans le cas contraire, il faudrait expliquer aux enfants… que les douches seraient pour une autre occasion.


The Tamise (pour ceux qui ont la ref).

Nous prenons le train à Dorking pour nous rendre à Londres. Sans trop savoir ce qu’il faut ou non comme type de billet. Le guichetière du réseau ferré nous propose un pass train/métro/bus valable toute la journée au coeur de Londres et sur les lignes de train du sud londonien. Il nous en coutera 29 euros pour les quatre. Le transport est gratuit pour Sixa, qui reçoit même des gâteaux de la guichetière. Les chiens font partie de la vie anglaise, pas de restriction dans les wagons, pas besoin de muselière. Il faudra juste faire attention en portant le toutou sur les nombreux escalators de l’Underground.

Elle sait être calme dans les transports, nous avons travaillé là dessus en l’habituant toute jeune aux bus, tram, bateaux taxis, télésièges, télécabines…

Pour cette première journée de visite, Rosanna avait envie de voir Big Ben et The Houses of Parlement, la chambre des Lords du parlement anglais. Nous en profitons aussi pour passer devant l’Abbaye de Westminster.

Petit passage par les Victoria Tower Gardens, un petit parc urbain et nous franchissons la Tamise pour voir Westminster de l’autre côté du fleuve, le long du The National Covid Memorial Wall, un mur mémorial aux victimes anglaises du covid. Un long mur de près de 500m sur lequel environ 150 000 cœurs ont été dessinés. L’idée était de pouvoir laisser un nom, une pensée, dans un cœur, en mémoire d’une victime anglaise. Plus de 170 000 personnes décédées dans le pays.

Pour faire plaisir aux enfants, aussi, nous poursuivons la visite par deux lieux culturels d’importance : la gare de Paddington (pour Emilian) et la Gare de King’s Cross (pour Rosanna).

La première est un des lieux de tournage du film Paddington avec un petit ourson venu d’une contrée lointaine. Le nom de la gare lui a été attribué par la famille d’accueil en voyant le panneau sur le front de l’entrée de la gare. Et bien figurez-vous que nous ne sommes pas les seuls à venir dans cette gare pour cette raison. Il y a même un banc et une stèle à l’effigie du petit ourson.

La seconde est le lieu de tournage de la série Harry Potter, endroit par lequel les personnages quittent le monde réel pour se rendre à Puttloard en passant par le quai N°9 3/4. Eh bien là aussi, figurez-vous que du monde est sur place et qu’une reconstitution de la scène existe.

Nous en profiterons pour finir la journée à l’étage d’un bus à deux niveaux.

Il est déjà temps de rentrer au camping. Ils ont de l’eau chaude, une petite douche bien chaude s’impose pour tout le monde.


Le jour des musées.

Seconde journée au cœur de Londres. Nous reprenons notre petit train en gare de Docking. Sophie restant plus longtemps que nous sur le sol anglais, il est aussi temps qu’elle se familiarise avec la conduite. C’est donc elle qui va nous transporter du camping à la gare.

Sophie et les enfants iront visiter le Musée d’histoire naturelle de Londres. Il est consacré à la planète Terre et à l’évolution des différentes formes de vie qu’elle a accueilli à travers le temps. Plus de 70 millions de spécimens et d’objets en lien avec la nature y sont exposés sur plusieurs étages.

Sophie et les enfants auront m^me le temps de faire une visite du Musée des Sciences juste à côté.

De mon côté, je reste avec Sixa et me dirige vers le Kensington Garden, un grand parc avec le palais de Kensington et Diana Memorial Playground, en hommage à la princesse de Galles. Ce parc urbain est tres vaste. Il y a une rivière en son centre et un passage voiture interdit aux poids lourds. Nous ferons presque 4 km de balade avec Sixa.

Pour la pause repas, nous nous arrêtons dans un petit restaurant plein de charme : le Homeslice Neal’s Yard, qui a l’avantage de proposer des parts de pizza à prix dérisoire. Nous poursuivons également la visite du quartier de Covent Garde

Durant l’après-midi, nous séparons à nouveau le groupe en deux équipes. Les filles garderont Sixa et se promènerons à pied, Emilian et moi filons à L’Imperial War Museum, l’un des cinq sites dépendant de l’organisme national des musées militaires britanniques créé en 1917. Trois des sites se trouvent à Londres. L’Imperial War Museum London est le musée principal du réseau, et le plus visité.

Le musée propose des collections en lien avec les guerres de ces derniers siècles. La WW1, la WW2, mais aussi de nombreux autres conflits. Les objets exposés sont très riches et incluent entre autres des documents officiels, des supports photos et vidéos, des véhicules militaires, des avions et de l’armement militaire. Bien que le musée ait pour objectif d’apporter une vision globale sur la guerre, une attention toute particulière est prêtée aux guerres auxquelles le Royaume-Uni a participé.

Qui a dit qu’il ne pleuvait jamais en Angleterre ? Même les rues, n’en peuvent plus…

Pour finir la journée, nous enchainons à nouveau les lignes de métro pour admirer le fameux Tower Bridge, un magnifique pont basculant de style victorien qui est également devenu l’un des symboles les plus célèbres de Londres. Nous profiterons aussi de la vue sur le HMS Belfast, un croiseur léger de classe Town de la Royal Navy transformé en musée flottant.

La visite étant payante, nous n’irons pas au cœur de la salle des machines ni sur les passerelles de l’étage.


Vous reprendrez bien un peu de métissage?

C’est notre dernier jour à Londres, il y a encore tant de chose à voir et à visiter. L’axe de la journée est un peu plus basé sur des ambiances et des quartiers. Nous attaquons par la cérémonie de la relève des gardes devant le Palais de Buckingham. C’est le lieu où loge la famille royale à Londres. La cérémonie de relève des gardes semblent être une véritable attraction à part entière. Les guides que nous avons pu lire nous invitaient tous à venir largement en avance pour assister a cette parade. Ils n’avaient pas vraiment tort. Il faut venir tôt pour voir quelque chose… Nous sommes arrivés pile à 11h00 et n’avons pas vu grand chose.

Nous enchainons avec un saut de puce en bus pour visiter le quartier chinois de Soho et en profitons pour faire la pause repas dans un petit parc juste à côté.

En parlant de notre possible visite de Londres,  alors que nous étions en Franche Comté, de nombreux amis nous ont conseillé de faire un tour à Camden Town, lieu underground par excellence, visite surréaliste, atypique… tout cela n’était pas du tout surfait. c’était incroyable !photo

L’ambiance, le décor, les décos… Tout est là pour voyager dans un autre univers.

Sophie souhaitait également voir la cathédrale Saint Paul. Un édifice qui fut construit après la destruction de l’ancien édifice lors du grand incendie de Londres de 1666. Vous trouvez d’ailleurs à deux pâtés de maison de cette magnifique église le Monument au Grand incendie de Londres, une colonne de style romaine de 61 m de haut avec une plate forme en son sommet qui offre une vue unique sur Londres. Le Monument a été édifié en souvenir du terrible incendie de 1666 qui a ravagé le centre de la ville.

Pour finir ce cycle de visites, nous ne pouvions nous passer d’une pause dans un Tea Shop. Nous nous arrêterons chez Konditor. une petite boutique de gâteaux et de café.


Fly Me to the Moon.

Voici déjà le jour de notre retour en France. Nous laissons Sophie poursuivre son aventure britannique de son côté. Notre devons décoller à 8h05. Il y a 20 minutes de route jusqu’au terminal, il faut être dans l’aéroport au moins 45 minutes avant pour l’embarquement, nous avons un bagage en soute à déposer, nous mettons le réveil à 5h00 pour ne pas être trop en retard.

Manque de chance j’ai rentré sur le GPS les coordonnées du terminal sud, alors que nous devions nous rendre dans le termianl nord. Une navette façon tram existe entre les deux, nous arrivons à être dans les temps.

Passage à la pesée pour le bagage en soute. Ouf, il ne fait que 13,75 kg pour une limite de 15 achetés.

L’enregistrement se fait sans problème. Nous avons quelques minutes pour prendre un petit déjeuner dans un des cafés de l’aéroport. Rosanna est en stress, Emilian jubile… Nous regardons le balai des avions et des engins de maintenance sur le tarmac.

Nous pouvons enfin faire notre « bording » et prendre place dans l’avion, les sièges 15A, 15B et 15C sont à nous.

La pluie nous accompagne sur la piste d’envol… le décollage se fait en douceur, le voyage se déroule sans aucun problème.

Nous suivons le vol sur l’application EasyJet pour voir notre position. La traversée de la Manche se fait en quelques minutes. Nous survolons Paris et entamons une légère descente. En regardant par la fenêtre nous passons au dessus des Vosges du Sud et reconnaissons une partie de notre Haute-Saône.

L’avion se pose avec délicatesse sur le tarmac de l’Euroairport. Nous voici en Suisse. Un dernier contrôle pour franchir la douane et récupérer notre valise en soute.

Les enfants sont tout heureux de cette nouvelle expérience, mais presque tout autant de retrouver leur maison.


Ce que nous retenons de ce nouveau voyage.

Plusieurs éléments auront marqué nos visites et nos constations:

  • Le cout du transport train entre la France et l’Angleterre
  • La légende urbaine disant qu’il pleut fréquemment en Angleterre n’est pas à démontrer
  • Les Anglais ont un sens patriotique et un devoir de mémoire incroyable.
  • Les Anglais sont vraiment chaleureux et bienveillants.
  • Les chiens sont bien plus présents dans la vie de tous les jours et ont une certaine liberté de mouvement dans les transports en commun.
  • Le réseau de train et de bus n’a rien à voir avec ce que nous avons en France. L’entretien, les fréquences, les équipements, le personnel… l’Angleterre a une belle longueur d’avance.
  • Attention aux limitations de vitesse, elles sont exprimées en miles par heure.
  • Le cout de la vie est supérieur au nôtre en France.
  • La vie façon vanelife n’est pas facilitée sur le sol anglais. Il semble qu’ils ont moins cette habitude que nous et les lieux pour passer la nuit ne sont pas évidents à trouver.

Infos utiles

Lien vers l’opérateur LastMinute.

Lien vers l’opérateur Direct Ferries.

Lien vers Easy Jet.

Lien vers les informations d’accès liés au Brexit

Lien vers le Musée D Day Story de Portsmouth.

Lien vers le village Stonehenge.

Lien vers le garagiste ELM Tree Cars à Marlberouth.

Lien vers le Campersite de Henfold Lakes.

Lien vers le pâtissier Konditor.

Lien vers le restaurant Homeslice Pizza proposant des pizza géantes et des parts à moins de 6 pounds

Lien vers Bons Plans Londres pour préparer votre voyage.

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Écrit par Lilian le 15/11/2022


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